• Boire enfin de l'eau claire !

    Boire enfin de l'eau claire !

    Pour être en amitié avec elle (et même avec lui) j'ai demandé la reconnaissance du passé commun mais aussi l'estime et la considération au lieu et place du franc mépris (individuel ou collectif) ou pire de l'indifférence complète. La néantisation est pire que le mépris ouvert. L'un comme l'autre appellent donc de la reconnaissance, c'est-à dire une nette et franche sortie de la répression et des mécanismes de défense mortifère. Boire enfin de l'eau claire ! Qui dans sa vie n'a pas eu l'occasion de devoir (au plan symbolique et non au plan alimentaire) "se contenter de boire de l'eau sale plutôt que rien du tout" .

    J'ai dit et répété toute l'estime et la considération que je lui portais. A lui aussi. Même ses amies doivent savoir que malgré les avatars de la rupture je leur porte de l'estime. Moi je dis ou j'en suis alors que l'autre se tient caché.

    Concrètement, l'estime de l'autre et la reconnaissance doit pouvoir se manifester dans l'amitié et le respect mutuel. Il s'agit donc d'engager plus qu'un simple geste. Au regard du passé récent, le simple "bonjour" (vrai ou "en toc") ne suffit pas car

    - d'une part il laisse beaucoup trop d'incertitude : pour "être" il faut aussi "faire" (mais faire de la bonne façon ce qui ne se conçoit pas pareillement pour l'un et pour l'autre)

    - d'autre part il ne réponds que partiellement à une demande de confirmation face à la dureté de la stigmatisation subie.

    Quid alors de la bonne façon ?

    Pour moi, l'amitié comme l'amour ne mégote pas en terme d'initiatives. On peut se tromper. L'assertivité n'est pas une donnée immuable. Mais on peut rectifier. Surtout, on rassure l'autre. Et réciproquement . Un ami ou une amie sait et doit savoir au-delà des aléas de la conjoncture que je suis solidaire de ses joies et de ses peines. Donc l'amitié n'est que très peu en défensive ou en camouflage car elle est se déploie surtout "en développement", en expansion. Ce faisant, elle est un signe d'ouverture vers l'avenir et vers l'autre, vers les autres (son mari, ses amies. C'est ici que, pour moi, la reconnaissance du passé aide à rebondir sur l'avenir. Et l'avenir c'est la généralisation de l'estime et de la considération.

     
    Bonjour "en toc" ?

    Bonjour ! Il faut un peu de temps pour en connaitre sa qualité, sa portée.

    On appelle, en "analyse transactionnelle", signes de reconnaissance "en toc" ou strocks "en plastique" ceux qui sont donnés sans sincérité. Ils sonnent faux.

    Est-ce que le don du bonjour au sortir d'une période de néantisation et de mépris explicite constitue bien un progrès et même une rupture par rapport au passé ? J'ai pensé le jour même que oui. S'agit-il pour autant d'une marque d'estime ? Au regard du passif, rien n'est sûr. Elle m'a regardé rapidement m'a dit bonjour mais sans dire mon prénom le tout sans s'arrêter. Je suis  un peu devant un verre à moitié vide et à moitié plein. Sauf que l'image est fausse car il faut l'inscription dans un contexte : l'environnement et l'histoire. On ne peut se contenter d'une photo statique hors contexte.

    Si j'ai besoin d'être assuré de son estime je pense qu'elle a aussi besoin d'être assurée d'un certain nombre de choses. Lesquelles? Faut deviner.

    LEO JOG

    Un jour de grande manif contre Sarkozy et la patrone du MEDEF


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :