• On ne choisit pas la situation mais on peut choisir le sens qu'on lui donne.

    On ne choisit pas la situation

    mais on choisit le sens qu'on lui donne.

     

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    I - LES GRANDES LIGNES DE TROIS GRANDS PHILOSOSOPHES

    voir site Bellaciao du 18 avril 2009

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article84340

    Les termes du débat philosophique sont placés d’abord plus par pudeur que par logique. Mais la question ne se pose pas abstraitement. Il faut donc bien dire « d’où on parle » ou du moins évoquer un minimum le vécu car l’expérience du sujet influence le choix philosophique. A tel point qu’une expérience peut faire changer peu à peu votre orientation philosophique. Pour ma part, j’étais plus près d’Eric Fromm, de Marcuse que de Sartre ne serais-ce qu’à cause de l’intégration de Freud, Marx et Spinoza par Fromm et Marcuse. La différence d’approche de Fromm et Marcuse excite la curiosité du moins pour celles et ceux qui, sans être prof de philo, ont un goût pour ce genre de lecture. philosophique. In fine on trouvera quelques lignes sur une sagesse du possible.

     

    I - LES GRANDES LIGNES DE TROIS GRANDS PHILOSOSOPHES

    1) La philosophie de Jean-Paul SARTRE : "Nous sommes condamnés à être libre" !

    Pour Sartre tout homme est engagé parce qu’il est libre. Il n’y a pas d’excuses à nos actes, ni d’excuses internes d’ordre psychologique (Freud) , ni d’excuses externes d’ordre social (Marx). La philosophie de Sartre, fondée sur la responsabilité irréductible de tout un chacun, à l’opposée de celle de Spinoza.

    Pour être bien explicite Sartre disait que les Français n’avait jamais été aussi libres que sous l’Occupation, parce qu’il avait le choix entre la collaboration, l’acceptation passive ou la résistance.

    Même le prisonnier dans sa cellule est libre, au sens ou il peut accepter ou refuser son sort (tenter de s’évader par exemple, ou faire grève de la faim).


    2) Innocence et responsabilité selon B Spinoza

    La philosophie de Spinoza est une pensée de l’Innocence. C’est à dire "qui ne connait la négation ou le mal que sous la forme de l’extériorité et non de l’éminence ou de l’immanence" Sans rapport avec une éminence car le mal ne trouve pas son origine dans un rapport à un principe plus élevé que ce soit Dieu ou les valeurs. Sans immanence car le mal n’est pas intérieur à l’individu. De ce fait, Spinoza dénonce (*) la catégorie qui empoisonne la compréhension du monde en général et du monde juridique en particulier : la faute. L’introduction à la théorie du droit chez Spinoza n’est pas une théorie de la liberté et de la responsabilité mais au contraire une critique radicale de ces deux concepts.

    I - La critique des fondements de la responsabilité

    A) - La réduction du scandale du mal.

    1) La dureté de la vie.

    2) Le mal n’a pas d’essence

    B) - La doctrine de la nécessité

    1) Le statut de l’individualité : l’homme n’est pas sujet il se rapporte au tout.

    2) Le statut de la conscience : elle est généralement fausse et mutilée

    3) La conscience des valeurs : elle se rapporte à l’expérience de joie ou de tristesse.

    II - La substitution d’un langage politique à un langage juridique

    1) La déviance ou la désobéissance.

    2) La violation des lois est plus imputable à la mauvaise organisation de la cité qu’à la malignité de citoyens.

    3) La sociabilité est affaire de pouvoirs et non de droit.

    4) La logique du pouvoir social : soit par le développement des passions joyeuses soit par la peur.

    La philosophie de Spinoza admet la souffrance mais pas la punition.

    ...qui débouche sur le nécessaire rapport de force à construire mais pas pour punir. La politique ne réprime pas mais peut faire souffrir !

    Critique émise par Spinoza "Les philosophes conçoivent les passions qui nous tourmentent comme des vices dans lesquels les hommes tombent par leur propre faute" in Traité politique chap 1 §1


    3) La philosophie d'Eric FROMM : "sortir par le haut" du conflit tant que faire se peut !


    Un membre de l’Ecole de Francfort et psychanaliste culturaliste.

    I - Problématique philosophique générale : La critique frommienne des insuffisances de la philosophie classique :

    Est-il possible de parler d’essence humaine, de nature humaine? La question se pose sérieusement car pour E Fromm, la conception classique de l’homme pose un dilemme :

    * soit l’homme est une substance. Alors soit l’homme porte le mal en lui , soit inversement il est "homme de bien", mais il ne peut évoluer.

    * soit l’homme est en perpétuel devenir mais il n’a plus de définition.

    * E Fromm propose de sortir du dilemme par une conception dialectique et matérialiste particulière.

    II - La conception d’E. Fromm pour sortir du dilemme : une conception dialectique et matérialiste particulière de l’humain.

    Difficile de résumer plus que dans ces trois points :

    1 - Sa définition de l’humain : il est doublement contradictoire !

    Ce dernier vit en permanence dans une contradiction qui prend racine dans les conditions de l’existence humaine .La contradiction est inhérente à l’espèce humaine.

    L’homme est :

    * à la fois animal et intelligent

    * à la fois dans la nature et transcendant celle-ci.

    L’homme est donc souvent en proie à un conflit .

    2 - Choisir la solution positive :

    Ce n’est pas tout de dire que l’homme est dans le conflit, il convient d’indiquer une solution :

    la solution régressive consiste à rejeter sa part humaine, sa conscience

    la solution progressiste vise à développer son humanité.

    L’homme doit donc lutter contre les tendances régressives.

    3 - Cette lutte est théorique et pratique, individuelle et collective.

    C’est dans «l’Art d’aimer» que Fromm explique la double nature - théorie et pratique - de ce combat humain. Outre la théorie il explique surtout qu’il s’agit d’un art, et donc d’une discipline.

    Puisque toute personne, ou presque, est susceptible de régresser dans un état archaïque (*) - même si les plus entraînés "chutent" moins souvent - tout humain, constamment, et quasiment à chaque étape de sa vie, doit faire des choix de développement humain.

    * p 173 de "Le cœur de l’homme"


    II - LE CAS PERSONNEL


    - Très brèves considérations générales sur la rupture amoureuse.

    Lors d'une rupture amoureuse vous n'avez pas d'autre choix que de la subir dans un premier temps et vous pouvez la relativiser dans un second temps. La question se pose différemment, de façon générale (pas toujours), quand vous êtes à l'origine de la rupture ou non. C'est celui ou celle qui ne l'a pas vu venir ou qui ne la voulait pas qui va en souffrir le plus. C'est à lui ou elle qu'il faut penser un minimum. Quand la rupture est dure pour les deux et que de plus les profils de personnalité sont différents alors c'est une situation dramatique. C'est le cas ici.

    - Particularité de cette rupture

    Cette rupture m'a donc fait plus souffrir que toutes les autres. Je n'ai pu réagir comme dans d'autres situations antérieures. J'avais un besoin de reconnaissance de la relation passée et un besoin d'être rassuré sur l'avenir, notamment en terme d'amitié. Je n'ai eu ni l'un ni l'autre. Non qu'elle soit méchante ou perverse ; simplement elle était aussi très amoureuse. il fallait qu'elle mette une distance radicale, très importante. Du coup j'ai du "me reconnaitre tout seul" et je reste avec mon besoin d'être rassuré sur l'avenir. 

    Malgré tout cela, j'ai clairement choisi le sens à impulser dans la situation que je ne maitrisais pas. Notamment la recherche de compromis, la volonté d'être ami, etc...


    III - L'EMERGENCE D'UNE SAGESSE PROPRE ET ACCESSIBLE!

     

    La philosophie grecque a inventée la sagesse à la fois difficile et exigeante. Par la suite les religions sont venues changer les termes de la sagesse mais sans pour autant en faciliter l’accès. Du coup, l’être humain nécessairement pécheur ne pouvait trouver le bonheur par la vertu que dans l’au-dela, lequel n’était accessible qu’à certains, là encore une élite. Il revient à la philosophie moderne d’avoir permis l’accès de la sagesse aux humains ordinaires.

    Ce que l’on ne dit pas assez c’est qu’il n’y a pas un modèle de sagesse à adopter. Pas de sagesse universelle.  En rester à cette vision donne le sentiment que la sagesse est faite pour les élites austères . Plusieurs modèles sont accessibles et adaptables en fonction des personnalités.

    Leo Jog


    FROMM AVEC MARCUSE : UNE ETHIQUE BIOPHILE LIBEREE

    http://195.114.27.211/fr/spip.php?article58345

     


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