• Le moi débordé par l'amour romantique.


    Reprise d'un post de 2007 sur Bellaciao


    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article52684

     

    Quand la passion amoureuse survient dans la réciprocité le moi des amants sort de la facticité et du quotidien. Il s'élève vers l'absolu, frappé par la grâce. S'il perdure en affrontant les épreuves du temps il se transforme en amour authentique. La fusion des corps construit les sentiments sort de l'émotionnel par un mouvement d'amour extensif, cosmique.

    En fait, l'amour donne à l'humain le sentiment du vrai, du beau, de l'élévation vers l'absolu (1) sur fond de sexualité entretenue, de passion amoureuse maintenue. La métaphysique de l'amour romantique n'ignore pas la chair, le sublime de la rencontre des corps. La rencontre amoureuse et l'intimité relationnelle qu'elle suppose élève les amants « hors sol » ce qui est peu de dire car c'est d'une spiritualité partagée que les amants élabore ensemble.

    Léo Jogiches

    1) A suivre André Comte-Sponville (avec quelque liberté) cet absolu prend un sens hautement spirituel quoique non personnalisé, sans Dieu, sans Esprit au-dessus de l'humanité, mais par le simple effet de l'ascendance produite par les humains le meilleur de ce qu'ils peuvent ressentir ensemble à une période donnée, bref un absolu spirituel pour matérialiste. Un absolu non garanti. L'ascendance qui prend nom de transcendance peut chuter au premier faux pas

    En commentaire sur :

    S'engager pleinement, sans retenue...

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article52684


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  • La nécessité impérieuse de dire l'amour passé.


    Dire à la place de l'autre s'explique et se comprend .

    Dire à la place de l'autre - elle - ce n'est pas dire ce que l'autre  doit resentir ; ce n'est pas nommer à la place de l'autre ses propres ressentis c'est évoquer la relation et ses aspects positifs ainsi que les ressentis mutuels. Ce faisant il arrive nécessairement de dire l'amour de l'autre pour soi, sa qualité, sa longue durée. C'est évident, mais il ne s'agit là que de  dire ce que l'autre n'a pas dit dans son retrait.

    Dire à sa place s'est avéré nécessaire, impérieux, vital même. Mais cela n'a pas remplacé son silence. Le procédé a ses limites.


    Rompre autrement.

    On ne quitte pas l'autre sans un minimum explication . Et les explications ne devraient pas porter que sur les éventuelles insatisfactions des derniers mois. Du moins, au cas présent, il était et il est encore (car il n'y a pas prescription) bon de dire à l'autre - moi - que la relation a été riche, belle . Ne pas  dire à celui que l'on quitte que la relation a été source de bonheur est nuisible, nuisible à soi et à l'autre.

    Dire l'amour du passé permet de passer à l'amitié . Cette expression sur le passsé n'empêche pas de vivre un autre amour dans le présent bien au contraire . Enfin, dire tout le bon du passé ne signifie pas que la relation pouvait être frustrante dans les derniers mois. Cela suppose une clarification sur l'ambivalence des sentiements.

    Le mieux ne se réalise pas toujours au moment voulu. Ce qui ne se réalise pas dans le vif de la rupture peut être plus calmement affirmé ensuite.


    Ecrire et parler pour combler le vide.

    Il m'a donc fallu dire à la place de l'autre en guise de reconnaissance.

    Je n'ai jamais demandé son amour mais son amitié, toujours. Et derrière cette amitié il y a toujours eu non pas une demande de reprise de notre ancienne relation mais une demande de reconnaissance ,  que le "bonjour" survenu plus de deux après la rupture n'a pas totalement comblé.

    J'ai parlé et je parle encore pour combler un manque.


    Léo


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  • Mes gestes et mes mots qui demeurent, qui perdurent.
     
     
    J'ai déjà évoqué hier ici les gestes de l'autre (cf. La marque et le charme) comme portant empreinte forte et durable mais il y a aussi mes propres gestes répétés qui se sont inscrustés en moi durablement.
     
    Ainsi j'adressais à Tibounette, des messages d'affection en faisant un bisou dans le creux de ma main et en soufflant dessus à son intention. Ce genre de geste apparait comme un geste tendre plutôt anodin . Eh bien non ! Il est structurant de par sa répétition sur une très longue durée . En effet, j'ai continué à le répéter, à mon corps défendant, plusieurs mois après la rupture.
     
    Deux ans après il m'arrive encore d'avoir le début du geste. La fin du geste est remplacé par "c'est tibounette". En suis-je plus triste ? Non c'est une affection gratuite. J'ai juste besoin de la dire, de l'extérioriser !
     
    Léo


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  • La marque et le charme

    Certaines relations ne laissent aucune trace. Un rapport sexuel et plus rien. Le matin venu chacun reprends sa vie sans regarder en arrière, tout occupé de l'avenir. Mais d'autres relations laissent une forte empreinte. Forte et durable.

    Elle a délicatement posé sa main sur votre torse . Rien d'exceptionnel mais des semaines et des mois après la marque de ce geste est profonde en vous. Vous sentez encore son empreinte...  Il en va de même de la voix, du regard. Là il ne s'agit plus de marque mais sans doute plus d'être "tombé sous le charme".

    De cette emprise nait une relative dépendance. Dépendance réciproque et agréable . Mais, le détachement issu de la rupture conduit à s'en libérer, à retrouver de l'autonomie, mais il semble qu'il puisse rester de l'attachement résiduel, des sentiments tendres et de l'estime.

    Ce qui pose pas nécessairement de problème mais qui suscite des questions des proches . D'abord, il y a un mythe de la pleine autonomie affective. Pour parvenir au détachement total il faudrait, à écouter certains, rompre radicalement, devenir "froid" et indifférent, sans pitié envers soi et envers l'autre. Ce radicalisme cache mal un renversement artificiel dans ce que Fromm appelait le "durcissement du coeur". Cette façon de tordre la bâton dans l'autre sens n'est pas sans effet nuisible . Ensuite, est-ce mauvais d'avoir de l'attachement résiduel et des sentiments d'amitié ? Ce que l'on nomme attachement résiduel signifie que l'on peut se passer durablement de la présence de l'autre mais qu'on lui conserve des sentiments positifs, de l'estime, de l'amitié.

    Léo


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  • L'amour et la révolution !

    - La transcendance amoureuse.

    Un aspect de la vie de nombreux humains, du moins à une certaine époque de leur vie, tient à la place faite à l'amour charnel, ici symbolisé par l'attirance pour les petits artifices "sexy". Cela correspond à l'amour passion .

    Mais l'amour passion peut se tranformer avec le temps en amour romantique. Entre amour passion et amour de bien faisaisance je défends l'amour romantique.

    - La transcendance sociale.

    Un autre aspect de la vie, symbolisé ici par l'effigie du Che, tient dans un autre engagement de longue durée : celui de la transformation du monde.

    Il semble y avoir sur ce terrain de la "transcendance sociale" moins d'acteurs que pour la "transcendance amoureuse"!

    Léo Jog

     


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