• Valeur, attachement, estime.

    Valeur, attachement, estime.

    Le propos qui suit concernent plusieurs séparations amoureuses, pas toutes cependant, uniquement les séparations de personnes jugées importantes et de relations jugées merveilleuses . Ces séparations n'ont pas été aussi aisées que les autres, plus longues, au détachement incomplet.

    Il y a une fiction de l'individu totalement autonome, sans attachement aucun. Je connais des attachements résiduels multiples. Plus je vieillis et plus c'est attachements ne sont pas vécu comme une dépendance aliénante, du moins pas toujours.

    Il y a un enchainement qui part de la valeur accordée à l'autre, valeur qui a des répercussions sur soi et qui débouche sur de l'estime de l'autre et de l'estime de soi. On ne saurait s'estimer soi-même dans l'ignorance ou la haine de l'autre. Cet enchainement a fait l'objet d'un parcours que je résume par "perte, arrachement, estime".

    Perte, arrachement, estime.

    On a là les non les étapes du deuils mais les faits marquants. Sentiment de perte, travail d'arrachement, cadeau de l'estime, tel sont les trois expériences de la dernière dynamique de séparation qui viennent confirmer les souvenirs d'autres séparations de personnes marquantes, des femmes ayant donc déposés sur moi et en moi une forte empreinte charnelle et affective. Au regard de cette expérience, je doute fort que l'estime parte car elle est fondée sur des valeurs, celle de la personne et celle de la relation . Une valeur attribuée qui n'est pas réductible à l'effet de l'idéalisation amoureuse. Cette valeur porte sur trois plans de la personnalité : normes de vie partagées, liberté individuelle, intimité. J'ai et je garderais de l'estime pour ses réflexions concernant l'éducation des enfants, pour son souci de l'autonomie individuelle au sein du couple (au sens de non contrôle de l'un sur l'autre), pour la douceur relationnelle, pour ses capacités d'échange et de partage des émotions et sentiments et pour mille autres choses plus particulières. Cela se maintient qu'il s'agisse d'amour charnel ou d'amitié. D'ailleurs la douceur relationnelle permet le passage de l'un à l'autre une fois que les corps perdent le besoin de s'entrelacer, de s'embrasser tendrement.


    Pour le dernier amour, j'ai tout dit. Ce sera un dernier condensé . L'estime à son égard mais aussi à l'égard de son mari. Oui son mari m'a toujours été sympathique. Certes il a été question de divorce à un moment donné ce qui a généré de la distance un temps mais le reste du temps j'allais le saluer. Je voyais aussi ses enfants. Il me manque des nouvelles d'eux. En fait, si j'ai pu avoir de l'acrimonie c'est plutôt à l'encontre des défenseurs bec et ongles du mariage monogame à vie mais j'en ai que fort peu rencontré. C'est une des caractéristique de la modernité que d'être plus tolérant à l'égard des parcours pluriels de vie, une vie relationnelle non réduite à la fidélité monogamique. Ce qui importe plutôt c'est de souligner l'importance des attachements, pas des dépendances fortes et très contraignantes mais des attachements résiduels, ceux qui perdurent une fois que l'on s'est séparé et détaché. Des attachements d'amitié qui laissent de la liberté à l'autre.

    Léo 


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