• La marque et le charme

    La marque et le charme

    Certaines relations ne laissent aucune trace. Un rapport sexuel et plus rien. Le matin venu chacun reprends sa vie sans regarder en arrière, tout occupé de l'avenir. Mais d'autres relations laissent une forte empreinte. Forte et durable.

    Elle a délicatement posé sa main sur votre torse . Rien d'exceptionnel mais des semaines et des mois après la marque de ce geste est profonde en vous. Vous sentez encore son empreinte...  Il en va de même de la voix, du regard. Là il ne s'agit plus de marque mais sans doute plus d'être "tombé sous le charme".

    De cette emprise nait une relative dépendance. Dépendance réciproque et agréable . Mais, le détachement issu de la rupture conduit à s'en libérer, à retrouver de l'autonomie, mais il semble qu'il puisse rester de l'attachement résiduel, des sentiments tendres et de l'estime.

    Ce qui pose pas nécessairement de problème mais qui suscite des questions des proches . D'abord, il y a un mythe de la pleine autonomie affective. Pour parvenir au détachement total il faudrait, à écouter certains, rompre radicalement, devenir "froid" et indifférent, sans pitié envers soi et envers l'autre. Ce radicalisme cache mal un renversement artificiel dans ce que Fromm appelait le "durcissement du coeur". Cette façon de tordre la bâton dans l'autre sens n'est pas sans effet nuisible . Ensuite, est-ce mauvais d'avoir de l'attachement résiduel et des sentiments d'amitié ? Ce que l'on nomme attachement résiduel signifie que l'on peut se passer durablement de la présence de l'autre mais qu'on lui conserve des sentiments positifs, de l'estime, de l'amitié.

    Léo


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