• Ce qui reste après le deuil,
     
    Tous les deuils n'opèrent pas une séparation stricte
    Du passé il faut se libérer de ce qui fait souffrir
    De ce bel amour qui a fini par rompre
    Tout n'est pas mort puisqu'il reste l'estime
     
    Il reste le souvenir et un attachement résiduel.
    Il reste les lieux de mémoire ou je passe de temps en temps
    Donner un geste d'estime et d'affection
    à celle qui m'a apprivoisé
     
    L'estime me vient de ce que je garde
    qui est à la fois de l'ordre du charnel et du spirituel
     
    Du corporel je conserve sa marque comme une empreinte
    Ma peau se souvient encore de la douceur de sa peau,
    Ma poitrine se souvient encore de ses bras
    Mais l'arrachement à eu lieu
    Il ne reste juste que le sentiment de douceur
    que j'attribue à la personne et à la relation
     
    Car il y aussi et surtout la valeur attribuée au vécu
    La tendresse de ses gestes
    La beauté de son regard
    L'authenticité de son amour
     
    Cet ensemble, avec ses hauts et ses bas ce fut un amour sublime
    Sa durée et sa qualité font que je l'estime toujours et encore
    Je pense avoir été aussi un homme tendre pour elle
    Tout est estimable : elle, moi, la relation, nos sentiments partagés.
    A l'exception aujourd'hui de son refus de salutation.
     
    Léojog

    Ma mère est dcd en janvier 2007 et mon père en parle souvent trois ans plus tard.
    Moi aussi. J'ai pourtant aujourd'hui une autre compagne que j'aime,
    mais j'ai le sentiment d'aimer deux femmes.
    Ce blog est comme bien d'autrs l'histoire d'un 'attachement
    qui perdure au-delà de la rupture, par delà une nouvelle vie.



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  • On ne choisit pas la situation

    mais on choisit le sens qu'on lui donne.

     

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article84340


    I - LES GRANDES LIGNES DE TROIS GRANDS PHILOSOSOPHES

    voir site Bellaciao du 18 avril 2009

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article84340

    Les termes du débat philosophique sont placés d’abord plus par pudeur que par logique. Mais la question ne se pose pas abstraitement. Il faut donc bien dire « d’où on parle » ou du moins évoquer un minimum le vécu car l’expérience du sujet influence le choix philosophique. A tel point qu’une expérience peut faire changer peu à peu votre orientation philosophique. Pour ma part, j’étais plus près d’Eric Fromm, de Marcuse que de Sartre ne serais-ce qu’à cause de l’intégration de Freud, Marx et Spinoza par Fromm et Marcuse. La différence d’approche de Fromm et Marcuse excite la curiosité du moins pour celles et ceux qui, sans être prof de philo, ont un goût pour ce genre de lecture. philosophique. In fine on trouvera quelques lignes sur une sagesse du possible.

     

    I - LES GRANDES LIGNES DE TROIS GRANDS PHILOSOSOPHES

    1) La philosophie de Jean-Paul SARTRE : "Nous sommes condamnés à être libre" !

    Pour Sartre tout homme est engagé parce qu’il est libre. Il n’y a pas d’excuses à nos actes, ni d’excuses internes d’ordre psychologique (Freud) , ni d’excuses externes d’ordre social (Marx). La philosophie de Sartre, fondée sur la responsabilité irréductible de tout un chacun, à l’opposée de celle de Spinoza.

    Pour être bien explicite Sartre disait que les Français n’avait jamais été aussi libres que sous l’Occupation, parce qu’il avait le choix entre la collaboration, l’acceptation passive ou la résistance.

    Même le prisonnier dans sa cellule est libre, au sens ou il peut accepter ou refuser son sort (tenter de s’évader par exemple, ou faire grève de la faim).


    2) Innocence et responsabilité selon B Spinoza

    La philosophie de Spinoza est une pensée de l’Innocence. C’est à dire "qui ne connait la négation ou le mal que sous la forme de l’extériorité et non de l’éminence ou de l’immanence" Sans rapport avec une éminence car le mal ne trouve pas son origine dans un rapport à un principe plus élevé que ce soit Dieu ou les valeurs. Sans immanence car le mal n’est pas intérieur à l’individu. De ce fait, Spinoza dénonce (*) la catégorie qui empoisonne la compréhension du monde en général et du monde juridique en particulier : la faute. L’introduction à la théorie du droit chez Spinoza n’est pas une théorie de la liberté et de la responsabilité mais au contraire une critique radicale de ces deux concepts.

    I - La critique des fondements de la responsabilité

    A) - La réduction du scandale du mal.

    1) La dureté de la vie.

    2) Le mal n’a pas d’essence

    B) - La doctrine de la nécessité

    1) Le statut de l’individualité : l’homme n’est pas sujet il se rapporte au tout.

    2) Le statut de la conscience : elle est généralement fausse et mutilée

    3) La conscience des valeurs : elle se rapporte à l’expérience de joie ou de tristesse.

    II - La substitution d’un langage politique à un langage juridique

    1) La déviance ou la désobéissance.

    2) La violation des lois est plus imputable à la mauvaise organisation de la cité qu’à la malignité de citoyens.

    3) La sociabilité est affaire de pouvoirs et non de droit.

    4) La logique du pouvoir social : soit par le développement des passions joyeuses soit par la peur.

    La philosophie de Spinoza admet la souffrance mais pas la punition.

    ...qui débouche sur le nécessaire rapport de force à construire mais pas pour punir. La politique ne réprime pas mais peut faire souffrir !

    Critique émise par Spinoza "Les philosophes conçoivent les passions qui nous tourmentent comme des vices dans lesquels les hommes tombent par leur propre faute" in Traité politique chap 1 §1


    3) La philosophie d'Eric FROMM : "sortir par le haut" du conflit tant que faire se peut !


    Un membre de l’Ecole de Francfort et psychanaliste culturaliste.

    I - Problématique philosophique générale : La critique frommienne des insuffisances de la philosophie classique :

    Est-il possible de parler d’essence humaine, de nature humaine? La question se pose sérieusement car pour E Fromm, la conception classique de l’homme pose un dilemme :

    * soit l’homme est une substance. Alors soit l’homme porte le mal en lui , soit inversement il est "homme de bien", mais il ne peut évoluer.

    * soit l’homme est en perpétuel devenir mais il n’a plus de définition.

    * E Fromm propose de sortir du dilemme par une conception dialectique et matérialiste particulière.

    II - La conception d’E. Fromm pour sortir du dilemme : une conception dialectique et matérialiste particulière de l’humain.

    Difficile de résumer plus que dans ces trois points :

    1 - Sa définition de l’humain : il est doublement contradictoire !

    Ce dernier vit en permanence dans une contradiction qui prend racine dans les conditions de l’existence humaine .La contradiction est inhérente à l’espèce humaine.

    L’homme est :

    * à la fois animal et intelligent

    * à la fois dans la nature et transcendant celle-ci.

    L’homme est donc souvent en proie à un conflit .

    2 - Choisir la solution positive :

    Ce n’est pas tout de dire que l’homme est dans le conflit, il convient d’indiquer une solution :

    la solution régressive consiste à rejeter sa part humaine, sa conscience

    la solution progressiste vise à développer son humanité.

    L’homme doit donc lutter contre les tendances régressives.

    3 - Cette lutte est théorique et pratique, individuelle et collective.

    C’est dans «l’Art d’aimer» que Fromm explique la double nature - théorie et pratique - de ce combat humain. Outre la théorie il explique surtout qu’il s’agit d’un art, et donc d’une discipline.

    Puisque toute personne, ou presque, est susceptible de régresser dans un état archaïque (*) - même si les plus entraînés "chutent" moins souvent - tout humain, constamment, et quasiment à chaque étape de sa vie, doit faire des choix de développement humain.

    * p 173 de "Le cœur de l’homme"


    II - LE CAS PERSONNEL


    - Très brèves considérations générales sur la rupture amoureuse.

    Lors d'une rupture amoureuse vous n'avez pas d'autre choix que de la subir dans un premier temps et vous pouvez la relativiser dans un second temps. La question se pose différemment, de façon générale (pas toujours), quand vous êtes à l'origine de la rupture ou non. C'est celui ou celle qui ne l'a pas vu venir ou qui ne la voulait pas qui va en souffrir le plus. C'est à lui ou elle qu'il faut penser un minimum. Quand la rupture est dure pour les deux et que de plus les profils de personnalité sont différents alors c'est une situation dramatique. C'est le cas ici.

    - Particularité de cette rupture

    Cette rupture m'a donc fait plus souffrir que toutes les autres. Je n'ai pu réagir comme dans d'autres situations antérieures. J'avais un besoin de reconnaissance de la relation passée et un besoin d'être rassuré sur l'avenir, notamment en terme d'amitié. Je n'ai eu ni l'un ni l'autre. Non qu'elle soit méchante ou perverse ; simplement elle était aussi très amoureuse. il fallait qu'elle mette une distance radicale, très importante. Du coup j'ai du "me reconnaitre tout seul" et je reste avec mon besoin d'être rassuré sur l'avenir. 

    Malgré tout cela, j'ai clairement choisi le sens à impulser dans la situation que je ne maitrisais pas. Notamment la recherche de compromis, la volonté d'être ami, etc...


    III - L'EMERGENCE D'UNE SAGESSE PROPRE ET ACCESSIBLE!

     

    La philosophie grecque a inventée la sagesse à la fois difficile et exigeante. Par la suite les religions sont venues changer les termes de la sagesse mais sans pour autant en faciliter l’accès. Du coup, l’être humain nécessairement pécheur ne pouvait trouver le bonheur par la vertu que dans l’au-dela, lequel n’était accessible qu’à certains, là encore une élite. Il revient à la philosophie moderne d’avoir permis l’accès de la sagesse aux humains ordinaires.

    Ce que l’on ne dit pas assez c’est qu’il n’y a pas un modèle de sagesse à adopter. Pas de sagesse universelle.  En rester à cette vision donne le sentiment que la sagesse est faite pour les élites austères . Plusieurs modèles sont accessibles et adaptables en fonction des personnalités.

    Leo Jog


    FROMM AVEC MARCUSE : UNE ETHIQUE BIOPHILE LIBEREE

    http://195.114.27.211/fr/spip.php?article58345

     


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  • Répétition des styles de comportements des parents


    On reproduit souvent des scénarios familiaux parfois à l'identique parfois en opposition radicale. Parfois c'est dramatique (cas de violence familiale) parfois c'est plus anodin.Ici rien de grave.Rien de passionnant non plus.

    Mes parents sont chrétiens. Mon père était militaire, ma mère était femme au foyer.

     J'ai opéré une rupture idéologico-spirituelle après avoir servi quand même cinq ans dans l'armée française après avoir fait les scouts
     d'Europe. Je ne suis plus croyant chrétien ni anti-maxiste comme ils l'étaient. En peu de temps, et grâce pour partie à mon ex-épouse, j'ai basculé, pour le dire schématiquement, de la tradition dans la modernité .Pour autant je me reconnais comme membre de ma famille. Comme d'autres j'ai en effet pour partie répété le modèle d'amour familial
    (pas le mariage à vie) mais surtout le style et les attitudes de mes parents . Certains font le contraire systématique!

     Mes parents étaient tous deux ouverts et généreux malgré la religion qui les corsetait mais très différents : ma mère était discrète, réservée et attentionnée alors que mon père était extraverti et très actif dans sa ville. Celles et ceux qui  me connaissent savent qui j'ai pu aimer comme femme et qui j'ai pu copier comme homme au-delà des particularités des personnes et de l'écart de style des générations.

    Cette répétition, je l'ai reproduis au moins par deux fois, une fois avec Annie L. qui est now une amie (mais dont j'ai été amoureux il y a longtemps) et avec Tibou à qui je crie ma demande d'amitié le désespoir au ventre.

    Léo

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  • Du suicide à... vivre comme si on ne devait jamais mourrir !

     

    La liberté irrèductible de l'autre de maintenir un rejet radical vous plonge dans la détresse et le désespoir. L'envie d'en finir avec la vie surgit. La souffrance s'appuie sur une interprétation qui elle aussi surgit : si vous avez vécu le meilleur de votre vie avant et que l'amitié traine tant à venir, pourquoi attendre?

    C'est là que renait au coeur de l'épreuve, la force de sa propre liberté. En effet si elle dispose d'une liberté irréductible alors moi aussi. Je dois pouvoir vivre. Le suicide ne saurait être la solution.

    Evidemment dans la réalité les affects et la souffrance pousse au suicide. Car on est libre d'arrêter sa vie puisque la vie ne vaut que si le sens que vous lui avez donné est reconnu. Je dis reconnu et pas respecté. La reconnaissance est publique, le respect peut s'accomoder du silence.

    Vivre comme si on ne devait jamais mourir !

    Vivre comme si on ne devait jamais mourir et avec un sens aigu des raisons de vivre tel est le paradoxe de l'envie de suicide . Le paradoxe de la pensée du suicide est que le vivre issu de l'épreuve prends une autre tonalité. De l'épreuve on gagne une nouvelle force, celle de vivre éternellement pour ses valeurs; pour une cause qui sans être politique est vécue comme belle et douce.

    L'expression de soi, de son ressenti le plus profond, de ses doutes, de ses trous et contradictions (Max Pagès) et de ses valeurs permet de continuer à vivre. Je dirais même vivre comme si je ne devais jamais mourrir. C'est là le paradoxe du désir de suicide. Il peut déboucher sur une nouvelle force, celle de vivre éternellement pour une cause qui sans être politique est vécue comme belle et douce.

    Léo Jog


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  • Besoin irréductible de reconnaissance contre liberté irréductible.


    C'est dans la douleur et dans une tritesse immense que j'éprouve sa liberté irréductible, sa liberté de rejet. Comme suite à son très bref bonjour je lui ai proposé l'amitié comme moyen d'apaisement des déchirements. Une issue tout à fait plausible. Un échange anodin aurait pu permettre de passer dans une autre dynamique . Mais pas de réponse. J'ai attendu plusieurs jours pour respecter son temps de réflexion. En vain. Rien.

    C'est là que j'ai expérimenté à nouveau que, chaque être humain quelque soit le versant de la relation dispose à la fois d'un sens variable de la responsabilité mais aussi et surtout de liberté, d'une liberté irréductible. Une liberté nécessairement à respecter.Car malgré la souffrance je lui reconnais cette liberté.

    Sa liberté comme la mienne.

    Si elle dispose d'une liberté irréductible alors moi aussi. Je dois pouvoir vivre. Le suicide ne saurait être la solution. L'expression de soi, de son ressenti le plus profond et de ses valeurs permet de continuer à vivre. Je dirais même vivre comme si je ne devais jamais mourrir.

    Je ne saurais donc être astreint au repli mortifère et au suicide. Disant ceci je signale une relation inégale. En effet c'est moi qui suit demandeur (de reconnaissance et d'amitié) et en attente de réponse. Mais ma liberté est aussi irréductible que la sienne. Ma liberté est d'écrire quand l'autre me néantise.

    Cette liberté a un prix exhorbitant à payer puisque le besoin de reconnaisance est bafoué et que l'espoir de relations amicales s'éloigne encore.

    Mais à chaque épreuve on devient sans doute plus fort. J'aime l'autre plus désespérément. Mais pour moi il s'agit toujours d'aimer en me respectant moi-même.

    La faiblesse génère de la force, celle d'une conviction.

    Je suis de plus en plus sûr que je n'oublierais jamais ! Je sais la valeur qu'elle a eu pour moi. Je sais qu'elle m'a aimé longtemps et avec attention. Rien ni personne ne pourra me faire changer d'avis. Plus le temps passe et plus je suis sûr de mes sentiments profonds à son égard. C'est pourquoi je parle d'estime et de considération. C'est pourquoi j'évoque l'amitié.


    Léo jog


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